Commencer la diversification alimentaire !

Depuis sa naissance, l’alimentation de votre bébé vous a surement joué des tours, mise en place de l’allaitement difficile, lait qui ne convient plus, eau qui constipe, RGO (Reflux Gastroœsophagien), coliques… Vous attendez le moment de la diversification avec impatience et vous y êtes ! Vous commencez à vous renseigner sur les manières de faire et les possibilités et vous êtes au bon endroit !

À quel moment commencer ?

Les recommandations françaises conseillent vivement un démarrage entre 4 à 6 mois révolus. Cela veut dire que bébé doit rentrer dans son 5ème mois pour commencer en toute sécurité. Avant, le système digestif et moteur de bébé ne sont pas prêts.

Je vous déconseille de mettre la charrue avant les bœufs et de vouloir commencer rapidement à tout prix. Un bébé prêt est un bébé plus réceptif, il prendra donc davantage de plaisir ! Rien ne presse : si vous désirez commencer la diversification parce que bébé perd du poids ou que le RGO est encore trop marqué : ce ne sont pas les bonnes raisons.

En revanche, si vous avez le feu vert de votre pédiatre, que votre bébé montre un intérêt pour l’alimentation, que son développement moteur lui permet de tourner la tête de gauche à droite et de droite à gauche et de porter ses mains à la bouche : go go go ! It’s time !

La place du lait durant la diversification

L’OMS (organisation mondiale de la santé) recommande un allaitement exclusif jusqu’à 6 mois. Se sont des recommandations mondiales, adaptées aux pays développés et en voie de développement. En France, nous avons l’eau potable et les situations sanitaires sont stables. L’alimentation peut démarrer à partir de 4 mois révolus. Bien entendu, de 4 à 6 mois elle est une découverte et ne doit pas remplacer les tétées.

* De 0 à 6 mois, le lait couvre 100% des besoins des tous petits : l’alimentation est donc une découverte sensorielle et une adaptation digestive à l’alimentation future. Les tétées ou les biberons sont pris avant les repas, systématiquement.

* De 6 à 8-9 mois, le lait couvre 80% des besoins = il est toujours aussi important mais l’alimentation solide prend de plus en plus de place. Le lait est bu avant les repas, sauf celui du midi qui peut être pris à la fin ou être remplacé par un yaourt.

* De 9 à 12 mois : Le lait couvre 50% des besoins nutritionnels. Idem que pour 6 à 8-9 mois voir remplacement de celui du gouter aussi.

Au fur et à mesure que la diversification avance, les quantités de lait diminuent mais restent présentes de manière importante.

Quels aliments sont recommandés ?

L’alimentation est classée en 7 groupes d’aliments bien distincts. Les VPO (viandes, poissons et œufs), les fruits et légumes, les boissons, les produits laitiers, les produits sucrés, les matières grasses, les céréales et féculents.
Les recommandations actuelles conseillent de commencer par n’importe quel aliment contenu dans les familles suivantes : VPO, féculents, fruits et légumes et produits laitiers.

Honnêtement, il est bien plus confortable de commencer par les fruits et légumes, surtout si vous commencez avant que votre bébé puisse acquérir les prérequis pour la DME (Diversification menée par l’enfant).

La diversification est une découverte : allez y en douceur ! Étape par étape, toujours en fonction des capacités de votre bébé.

Sucré ou salé ?
Peu importe ! Depuis les débuts de votre grossesse, bébé reconnait le gout sucré. Ce n’est donc pas une compote pomme-poire qui va définir son attirance sucrée ou non. Le seul conseil que je peux vous donner face à ça : Faites au mieux, faites simple !

Si le meilleur moment pour commencer la diversification alimentaire est de le faire au gouter : raboule la compote de pommes !

Quels aliments sont à bannir ?

Les aliments à bannir jusqu’à 5 ans : les poissons et viandes crues (+ charcuteries), œufs peu cuits.

Les aliments dangereux jusqu’à 3-4 ans (en fonction des capacités oro-motrices de l’enfant) : les aliments petits, ronds et durs (raisin, tomates cerises, myrtilles…). La présentation doit être adaptée : coupée en 4 jusqu’à 2 ans puis en 2 jusqu’à 4 ans. Aussi, il faut se méfier les aliments plats et collants type crêpes ou jambon.

Les aliments à limiter +++ = Les produits à forte teneur en sucre et/ou en sel (chips, bonbons, biscuits industriels, plats préparés, par exemple).

Le miel, malgré sa composition naturelle est formellement déconseillée avant les 12 mois révolus de l’enfant à cause des risques de botulisme infantile.

Texture idéale

Plus vous commencez tôt, plus la texture doit être lisse. Les capacités masticatoires du bébé arrivent vers 6 mois.

De 4 à 6 mois, il est préférable de rester sur de la purée classique.

À partir de 6 mois, si bébé tient assis (attention à bien faire la différence entre se tenir assis et s’assoir seul !), vous pourrez lui proposer de la nourriture en morceaux type DME.

Le bon timing

Comme toute découverte, les conditions extérieures et environnementales sont importantes !

Pour commencer une diversification sereinement, il est préférable que votre bébé soit en pleine forme, qu’il ne soit pas fatigué, entouré d’un petit cercle de personnes de confiance et de moins de divertissements possibles.

Il se peut qu’il ne manifeste aucune réaction ou bien une réaction surprenante : ce n’est pas du dégout, c’est simplement qu’il est surpris par cette nouveauté ! Ne le forcez pas et recommencez plus tard.

La découverte dans sa globalité

La découverte se fait avec les 5 sens : le toucher, la vue, le gout, l’odorat et l’ouïe ! Pour nous, manger est un rituel ancré, on ne se rend plus compte de tous les mécanismes qui se mettent en place !

Imaginez que vous deviez gouter un nouvel aliment ! Vos 5 sens seraient stimulés par :

    •  La vue : vous analyserez l’aspect, la couleur, la taille…
    •  L’odorat : vous le sentirez avant de le porter à la bouche
    •  Le toucher : vous serez tenté de le tripoter avant de le manger
    •  L’ouïe : en le coupant, vous serez attentif(ve) au bruit du découpage
    •  Le goût : Ca y est, l’aliment est en bouche : vous déglutissez la salive imprégnée, vous le faites rouler contre votre palais : vous êtes en train d’analyser son gout et de le mettre en lien avec les informations données par les 4 autres sens.

Bravo, vous avez gouté un nouvel aliment ! Imaginez que votre enfant vit tout ça à chaque repas ! L’énergie et l’attention déployée est incroyable, ne lui en voulez pas de prendre son temps.

Les allergènes

Il y a 14 allergènes à tester 1 par 1 afin de surveiller des réactions susceptibles de se manifester. En cas de terrain allergique dans la famille, il est recommandé de se faire aider par un professionnel formé à la nutrition infantile (prendre RDV) ou par un allergologue.

Tester 2 allergènes par semaine est une bonne moyenne. Sachant que les 14 allergènes majoritaires peuvent avoir des sous-aliments, vous avez plusieurs mois de tests devant vous. Pas de panique, vous n’avez qu’a les introduire 1 par 1, dans un ordre qui vous convient. Vous n’êtes pas obligés de répéter l’exposition un jour après l’autre mais sachez que la réaction survient à la 2ème exposition le plus souvent.

Voici les 14 aliments ou groupes d’aliments considérés comme allergènes :

    •  Le gluten (blé)
    •  Les œufs
    •  La moutarde
    •  Le poisson
    •  Les mollusques
    •  Les crustacés
    •  Le lupin
    •  Le soja

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